« Tout est grand dans ce c?l?bre roman, sans que rien ne bouge. Eug?nie est une sorte de sainte selon l'homme, toujours fid?le ? une m?me pens?e, mais toute naturelle. […] Eug?nie est le premier personnage de ce drame d'amour […] En Grandet, ce rocheux Grandet, il y a une source de tendresse ?mouvante, quand il se cache pour voir sa fille ? la toilette. […] Au rebours on trouvera dans Eug?nie tous les stratag?mes du coeur, et un vrai courage ? affronter le terrible homme aux gants de cuir. On a tout dit sur Grandet. On a moins remarqu? ce mot de reine, lorsque Eug?nie se trouve ma?tresse d'une immense fortune et assi?g?e d'intrigues. Elle r?pond : « Nous verrons cela» comme son p?re faisait. […] Ainsi l'?me de Grandet finit par ?tre sauv?e. Balzac laboure la terre. »
1830. La Com?die humaine – ?tudes de m?urs. Premier livre, Sc?nes de la vie priv?e – Tome II. Deuxi?me volume de l’?dition Furne 1842Lors d'une soir?e, l'avou? Derville surprend une conversation entre la vicomtesse de Grandlieu et sa fille ?prise d'un pr?tendant sans fortune. Afin de pr?venir celle-ci d'une mauvaise aventure, l'avou? Derville raconte une histoire de jeunesse o?, simple clerc, il fut t?moin d'une transaction entre Gobseck, usurier hors du commun, et la comtesse de Restaud… Jean-Esther Gobseck est un virtuose dans son domaine, il pratique l'usure comme on pratique un art. Dans ce portrait d'un de ses plus puissants personnages, Balzac ?crit, l?, son premier chef d'oeuvre.
Drapier, monsieur Guillaume tient boutique ? Paris. Il a deux filles ? marier, et pr?voit d'unir l'a?n?e, mademoiselle Virginie, ? son premier commis. La cadette, mademoiselle Augustine, va s'?prendre d'un jeune artiste. Deux mariages, deux destins oppos?s.Dans ce roman plac? en t?te de La Com?die Humaine, Balzac traite plusieurs de ses th?mes favoris, les oppositions entre le pass? et le pr?sent, la vie d'artiste et la bourgeoisie, la prudence qui dure et la passion qui d?truit.
1832. La Com?die humaine – ?tudes de m?urs. Premier livre, Sc?nes de la vie priv?e – Tome II. Deuxi?me volume de l’?dition Furne 1842Deux jeunes gens voyagent en diligence vers Moulins. Un accident interrompt ce voyage. Un des deux jeunes hommes, gri?vement bless? et se sachant mourrant, confie ? son compagnon le soin d'annoncer sa mort ? sa ma?tresse, la comtesse Juliette de Montpersan. Le messager raconte comment il a rempli sa triste mission.
Deux femmes, Cl?mentine et Marie. Deux mariages, deux ?poux, charmants, convenables, vivant l'amour ? la petite semaine et soign?s comme une petite ma?tresse . Deux femmes, deux mariages, deux ?poux et, bien s?r, deux amants, vigoureux comme des tigres, de chevelure inculte et de regard napol?onien . Deux amants ? En fait un seul, Balzac lui-m?me, prodigieux narcisse et visionnaire amoureux qui ?voque ici une de ses conqu?tes et r?cup?re un de ses plus cuisants ?checs amoureux, toutes les femmes ne lui ayant pas dit, comme Mme de Berny : Adieu didi on t'aime quand m?me… malgr? la corde qui te manque. Et tous les personnages qui apparaissent dans Une fille d'Eve et deviendront les mar?chaux et les grognards de la Grande Arm?e balzacienne font de ce roman le laboratoire central de La Com?die humaine.