Ingeniero agr?nomo reconvertido en inform?tico especializado en exportaciones agr?colas, Michel Houellebecq (Reuni?n, 1958) sorprendi? en 1994 con ?sta su primera novela, pre?mbulo de la muy ensalzada Las part?culas elementales (1998, en Anagrama en espa?ol). Sabiendo esto, no resulta muy aventurado hablar de elementos autobiogr?ficos en Ampliaci?n del campo de batalla. Un inform?tico reci?n entrado en la treintena y reci?n salido de una relaci?n sentimental altamente destructiva comienza a trabajar como asesor t?cnico para el Ministerio de Agricultura. Acompa?ado por el fe?simo Tisserand en su gira por ...
Des personnages luttent en qu?te d'amour, d'argent… Cette id?e, Michel Houellebecq nous la transmet via une oeuvre am?re : un homme d?nu? de toute ambition, cumulant les d?ceptions, qui risque de sombrer peu ? peu dans la d?pression.
Houellebecq a d?couvert Lovecraft ? l'?ge de seize ans. C'est pour lui une r?v?lation, ? tel point qu'il se demande encore s'il s'agit r?ellement de litt?rature. L'univers de Lovecraft refuse le r?alisme; la v?rit? est ailleurs, elle est dans le r?ve… quand bien m?me ce r?ve se transforme en cauchemar. La mythologie cr??e par Lovecraft est pr?cisement la transcription de ces "r?ves": la vision d'un monde souterrain hostile, peupl? d'entit?s monstrueuses ant?rieures ? la race humaine. La force de cette vision tient ? la pr?cision mat?...
Au XXIe si?cle, une secte promettant l'immortalit? ? ses membres a supplant? les religions traditionnelles. Chacun des adeptes, devenu vieux, se suicide en laissant un ?chantillon d'ADN et un r?cit de vie. Clon? ind?finiment tous les 50 ans, il m?ne plusieurs si?cles d'une vie esseul?e o? les sentiments n'ont pas cours.
Tutoyant avec aisance, contre vents et mar?es des modes, une forme classique tr?s ma?tris?e, Michel Houellebecq met en sc?ne dans ses po?mes un quotidien tr?s contemporain et tr?s urbain. Ses vers nous parlent de lui, nous parlent de nous et acc?dent ? l'universel, installant ainsi leur auteur, comme un Villon de la modernit?, au rang des grands po?tes populaires.
« Ce n'est pas cela, (…) Il y a quelque chose qu'il faudrait faire, que je ne fais pas. On ne m'a pas appris. Cette ann?e, j'ai beaucoup vieilli. J'ai fum? huit mille cigarettes. (…) Il doit pourtant y avoir une fa?on de vivre ; quelque chose que je ne trouve pas dans les livres. (…) Je ne respecte pas l'homme ; cependant, je l'envie. »Dans ce « monde confus, homog?ne », Michel Houellebecq entame « un dialogue de haine ». Il narre l'humanit? compromise, la communication atrophi?e, la vanit? ravageuse des ?changes lib?raux – et t?moigne d'une abjecte impossibilit? ? vivre.Sa po?sie, implacable, consigne m?ticuleusement les stigmates de la la souffrance humaine. Avec une am?re violence, elle condamne, sans recours possible, tout espoir. Seules restent, ?trangement fertiles, l'ultime justesse et la g?n?rosit? d'une sensibilit? singuli?re.
L'un est un scientifique de renom, l'autre est anonyme; l'un a choisi une solitude absolue, l'autre ne l'a pas choisie mais la subit quand m?me ; l'un et l'autre sont fr?res et n'ont rien en commun, sinon cette propension au malheur. Ou plut?t au "non-bonheur" : bonheur dont les auraient priv?s les d?bordements libertaires des ann?es soixante-dix. Chacun de leur c?t?, en se tra?nant de fiasco en d?sastre, et de retraite en d?sert, ils vont faire de leur vie la preuve de ce d?senchantement du monde et r?v?ler ...
V?ritable exercice de d?nonciation du tourisme sexuel, Michel Houellebecq allie provocation et fanatisme pour d?peindre, comme ? son habitude, quelques individus moyens voire m?diocres.
'Quelle que soit la quantit? de mensonges, de taux souvenirs et de r?ves, dont on s'entoure au long d'une vie, c'est toujours le m?me corps qu'un retrouve, au matin, dans l'?prouvante exp?rience du r?veil ; le corps est sans miracle. Quelles que soient les discontinuit?s, les absurdit?s, les ruptures qu'on essaie d'introduire dans un roman, le lecteur parvient toujours ? reconstituer une histoire ; son exp?rience de la vie humaine est sans limite. En ce qui concerne la po?sie, la situation est moins claire.' M.H.