Ce volet du cycle de 'La recherche' plonge dans le monde des salons parisiens, et par l'interm?diaire d'un narrateur privil?gi?, Swann, Poust fait revivre son enfance, notamment avec le go?t de la madeleine mouill?e de th? qui ouvre les portes du souvenir.
Supportez d'?tre appel?e une nerveuse. Vous appartenez ? cette famille magnifique et lamentable qui est le sel de la terre. Tout ce que nous connaissons de grand nous vient des nerveux. Ce sont eux et non pas d'autres qui ont fond? les religions et compos? les chefs-d' oeuvre. Jamais le monde ne saura tout ce qu'il leur doit et surtout ce qu'eux ont souffert pour le lui donner. Nous go?tons les fines musiques, les beaux tableaux, mille d?licatesses, mais nous ne savons pas ce qu'elles ont co?t? ? ceux qui les invent?rent, d'insomnies, de pleurs, de rires spasmodiques, d'urticaires, d'asthmes, d'?pilepsies, d'une angoisse de mourir qui est pire que tout cela et que vous connaissez peut-?tre, madame, ajouta-t-il en souriant ? ma grand-m?re, car, avouez-le, quand je suis venu, vous n'?tiez pas tr?s rassur?e
Sodome, c'est M. de Charles et Gomorrhe, c'est Albertine. Entre ces deux figures, chacune ?tant le centre d'une tragi-com?die dont le spectateur ne fait que percevoir les ?chos m?l?s, le h?ros du livre, celui qui parle ? la premi?re personne, poursuit son voyage ? la recherche du temps perdu.