B?ru ne bronche pas… Je lui file une bourrade et le Gros bascule contre la vitre. Alors,je sens une cohorte de fourmis envahir mon calbar et remonter le long de mon anatomie. J'actionne le plafonnier de la voiture et je vois une formidable flaque de sang sur la banquette. Le Gros a bloqu? une praline dans la r?gion du cou et il s'est ? peu pr?s vid?. Tel, il me para?t un peu mort. Toute l'affection que je lui porte me remonte ? la gorge.— « B?ru ! je balbutie. B?ru, vieux pote, joue pas au con… Tu m'entends, dis ? »
Dubois, lui, tout en gobant ses marennes, m'expliquait en d?tail la gastro-ent?rite de sa femme de m?nage…C'est vous dire si la plus totale harmonie r?gnait dans la salle ? manger de ces bons amis !Et soudain, au moment pile o? la m?re Dubois se la radinait, portant triomphalement une gigantesque marmite recelant le cassoulet : vlan ! ou plut?t « dring ! » le bignou s'est mis ? carillonner…
Dans cet ouvrage, tu prendras connaissance de l'?v?nement le plus important qui ce soit produit depuis que l'homme a march? sur la lune.Un ?v?nement que l'on jugeait tellement impensable qu'on y pensait plus.La nouvelle a cr?? un remue-m?nage extr?me dans le vie fran?aise. Au point que M. le pr?sident de la R?publique a honor? ce livre d'une pr?face. Si mon ?diteur a refus? de la publier, c'est parce qu'il ?tait convaincu que, d'ici quelques ann?es, San-Antonio sera bien plus connu que le pr?sident ; et ...
“ Gentil lecteur bien-aim?, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes h?ros dans la vie courante, je les entra?ne par contre dans des d?lirades qui n'appartiennent qu'? moi.En somme, je les prends en charge et leur offre une croisi?re dans mon imaginaire.Tous frais pay?s.Ils en ont de la chance ! ”San-Antonio
Comme j'ouvre la porte, je fais un bond en arri?re qui m'envoie dinguer dans le porte-p?broques. Il y a trois messieurs sur le paillasson, qui s'appr?taient ? sonner.Et ceux-l?, pas d'erreur possible, ce sont des vrais de vrais. Ils ont des bouilles qui ne trompent pas. Ils seraient n?gres ou nains que ?a ne se verrait pas davantage.Le gnard San-Antonio se demande ? la brutale si, par hasard, ?a ne serait pas le commencement de la fin.
Fallait bien que ?a arrive un jour ! A force de cavaler c?te ? c?te, B?ru et moi, on a fini par se retrouver face ? face. Et quand le Gros se met ? faire du z?le au point de nous valoir une nouvelle guerre contre l'Allemagne, croyez-moi, c'est duraille d'arranger les bidons.Aller ? l'autre bout du monde pour se tirer la bourre, c'est un comble, non ?En tout cas, j'en connais un qui nous a bien eus, tous les deux. Je vous dis pas son blaze, il est dans le bouquin !
A l'enterrement de mon onc' Prosper, ? Saint-Locdu, mon village natable, yavait Sana. Pas tr?s corr?que, y m'refile, au moment des gondol?ances, un ?uf frais dans la pogne. Bon, passons !Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voil?-t-il pas qu c'te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, surl'cercueil ? m'n'onc ! Et quand Collignier, l'notaire — un sacr? biberonneur, soit dit en passant — nous annonce que l'h?ritage de Tontonva reviendre ? son animal de compagnie et qu'nous deux, la Laurentine et moi, on s'ra que les jus-de-fruitiers, alors l?, la cousine, ? s'dresse comme un fant?me sur une lande ?cossaise…Mais c'est pas l'tout : l'animal dont auquel il est question, c'est pas un chien, ni m?me un gros matou. C'est un coq, Mong?n?ral qu'y s'suce nomme…Sacr? Tonton ! Dommage qu'y soye cann?. Parce que, s'il avait su tout ce qui s'en aye suivi, y serait rest? baba…Comme moi…
Vous me croirez si vous voudrez, comme dit mon ?ternel B?rurier, mais ? Chicago, un flic fran?ais en mission officielle a beaucoup plus de probl?mes avec la police locale qu'avec les gangsters ! Nulle part au monde, les poulets n'aiment qu'on vienne marcher sur leurs plates-bandes, mais aux ?tats-Unis, c'est pire qu'ailleurs…Peut-?tre qu'ils craignent qu'on leur pique leur « enveloppe » au passage ! Halte-l? !.. Pas touche !.. Bas les pattes !.. C'est notre affaire… BAS LES PATTES ! ils disent, les poulagas, et les durs r?pliquent « hands up ! », ce qui prouve que ce pays est bien celui des contradictions. Il n'y a que les gonzesses qui soient comme chez nous… Surtout les taxi-girls ? qui j'ai eu affaire tout au cours de ma mission… Leur devise, ? elles, ce serait plut?t « legs up », « jambes en l'air » si vous pr?f?rez.
Combien d'temps croyez-vous-t-il que ?a durera-t-il, c't'absence de mon B?ru, commissaire ? Ce silence ? J'vais prendre un avocat et m'reconstituer partie civique. R?clamer des hommages et int?r?ts ! Un homme comme mon homme, ?a vaut son poids d'pognon, croiliez-moi ! Faut qu'l'Etat va m'le payer, commissaire. Sans compter qu'un chibre comme l'sien, au grand jamais j'retrouv'rai l'm?me. C'tait class? monument hyst?rique, un n?ud de c't'acabit ! Les taureaux faisaient la gueule quand y voiliaient limer c'pauv'Alexandre-Beno?t dans la nature.?a va faire deux mois que j'?tiole du frifri, commissaire. C'est plus une vie !
B?rurier, ex-interne des h?pitaux de Paris ??a vous la coupe, hein ?Et pourtant vous allez voir que le Gros sait aussi bien manier le st?thoscope que le saucisson ? l'ail.Surtout quand il a comme vieille bonne une s?millante donzelle nomm?e Pinaud.Et si ce bouquin vous d?traque la rate, vous savez maintenant par qui vous faire soigner !
Tout ? la joie de l’arriv?e de son fils adoptif Antoine, nomm? major de sa promotion ? l’Ecole de Police, San-Antonio doit tr?s vite d?chanter : par un f?cheux concours de circonstances, Antoine se retrouve le principal suspect d’un crime survenu au cours d’une rave-party, dans le milieu des exploitants agricoles de la Beauce profonde. La victime, M?lanie Godemiche, fille unique d’une grande famille de propri?taires terriens de la r?gion de Chartres, a ?t? retrouv?e morte et atrocement mutil?e. C’est elle qui avait organis? la rave-party. Ami ...
A l'?poque du bienheureux Al Capone, l'Am?rique connut « la guerre des gangs ».Le conflit a fait moins de victimes que celui de 14–18, toutefois, il a ?t? s?v?re. En ce temps-l?, quand tu d?rapais sur un trottoir, c'?tait dans une flaque de sang plut?t que sur une peau de banane !Y avait des flingueurs partout : dans les restaurants, les cinoches, les ?glises, les pissoti?res et les rues, surtout !On croyait ces fantaisies r?volues. Fume, mon grand, fume ! Voil? que, sous une autre forme, tout recommence. En gigantesque ! En ...
Je vous ai d?j? passablement balad?s ? travers le monde, dans toutes les couches de toutes les soci?t?s, mais je n'ai pas souvenir de vous avoir pr?sent? le Pape. N'en d?duisez pas trop vite que ce bouquin se passe au Vatican et que Sa Saintet?, que je respecte profond?ment, est l'acteur d'une de mes fac?tieuses aventures ! Vous n'y ?tes pas du tout.Le Pape dont je parle, s'il s'appelle Paul, ne porte pas de matricule ou plut?t n'en porte plus, vu que voil? bient?t dix piges qu'il est sorti de taule.Et c'est en toute candeur qu'il a troqu? la casquette-?-julot pour la tiare pontificale de la religion… lucif?rienne ! Cette fois, vous avez pig? ! Oui, mes amis, je vous emm?ne faire un tour dans une soci?t? secr?te, avec messes noires, sacrifices et tout le schbigntz…Vous l'imaginez, votre San-Antonio, en enfant de diable ? Ne vous inqui?tez pas si mon encensoir fume, c'est qu'il vient de cracher quelques bastos de 9 mm.
Les Editions Fleuve Noir ont longuement h?sit? avant de publier cet ouvrage. Car les ?v?nements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'?pouse d'un ministre.L'aventure survenue ? cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous d?cider ? ?diter ce livre. Ce consentement h?ro?que, elle nous l'a donn? sans r?serve.Nous prions donc Mme Alexandre-Beno?t B?rurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.
Tu as d?j? achet? de la viande sous cellophane, toi ? Oui ? Ben, faut vivre avec son temps bouffe-merdique, que veux-tu.Mais des bites sous cellophane, t'en as d?j? vu des bites sous cellophane ?Jamais ?Moi si ! Lis ce book et t'en auras plein la musette (plein l'amusette).Une aventure pareille, j'ai bien cherch? : tu peux pas la trouver ailleurs que dans mon ?uvre.En plus des biroutes par paquets, t'auras droit ? des frangines ultra-rapidos du r?chaud.Elles te regardent et ton b?nouze se transforme en socquette.Je les appelle des cocottes-minute.
C'est beau, un porte-jarretelles.C'est musical.Y en a qui pr?f?rent la guitare ?lectrique, libre ? eux, tout le monde peut pas avoir ma sant?.Moi,le collant, j'admets pour les danseurs ? la rigueur. Mais reconnais qu'une frangine, son triangle de panne est beaucoup mieux en situation sous les branches d'un porte-jarretelles en fleur, non ?La couleur de ?ui d'ici j'te la dirai pas, t'as qu'? m'acheter ; pour le prix que ?a co?te, ? l'heure d'aujourd'hui, ?a vaut m?me pas la peine de m'emprunter.D'autant que dans ce gros book il est pas question que de porte-jarretelles.Y a aussi le reste.Et crois-moi, ce sont de beaux restes, tu verras !
Si je voulais l'envoyer rejoindre Cr?ne pel? dans la baille, je n'aurais qu'une bourrade ? lui administrer.Mais je ne tiens pas ? proc?der ainsi car ce faisant je perdrais le plus important t?moin de mon affaire. Et comme ce t?moin est par la m?me occasion le principal inculp?, vous comprendrez sans qu'on vous l'?crive au n?on dans la cervelle que je sois enclin ? ne pas me s?parer de lui. Un inculp? de cette cat?gorie, je l'aurai pay? le prix !
Lorsque votre chef vous demande ? br?le-pourpoint ce que vous pensez d'un copain, on ne peut que la boucler un instant, ne serait-ce que pour se demander ce qui le pousse ? poser une question pareille et aussi comment on va y r?pondre. Le grand patron est agit?. Il est adoss? au radiateur, ou plut?t, comme il mesure deux m?tres, il est assis dessus. Il passe sans arr?t sa main fine sur son cr?ne en peau de fesse v?ritable. Ses yeux bleu?tres me consid?rent avec int?r?t. Je sens qu'? moins d'accepter de passer pour une truffe le moment est venu de me manifester. Je me racle le gosier.— Wolf, je balbutie… Wolf… Ben, c'est un bon petit gars, non ?— Non, San-Antonio : Wolf n'est pas un bon petit gars, et vous le savez aussi bien que moi…
Le gars qui pourrait me prouver par a + b qu'il a, au cours de son existence, ex?cut? une besogne plus d?bectante que celle ? laquelle je me livre depuis une huitaine de jours aurait droit, selon moi, au salut militaire, au salut ?temel et ? une place assise dans les chemins de fer. Faut vraiment avoir le palpitant arrim? avec du gros filin pour tenir le choc. Et je le tiens, moi, le choc, parce que mon job c'est justement de ne pas faire la fine bouche. Voil? une semaine que je visite les morgues de France ? la recherche d'un cadavre…
Bon, que je te dise…Tu vas trouver relat?e ici la premi?re affaire de la « Paris D?tective Agency » que je dirige avec le brio dont tu me sais capable.Et cette premi?re affaire, c'est pas la premi?re venue, esp?re ! A cause de toutes les amazones qui la composent, moi, franchement, j'ai cru devenir ch?vre. Ou plut?t bouc, ce qui est davantage dans mes emplois.Avec les frangines, tu sais jamais o? tu en es. D'autant que cette fois-ci, je suis tomb? sur un lot de luronnes qui ont des choses au chose (ne serait-ce que les miennes !). Tu vas voir ces Jeanne d'Arc, mon neveu, v?roli?res et ignifug?es ! Pour reconna?tre le bon grain de l' ivresse, dans un pareil cheptel, faut le t?lescope g?ant du mont Palomar.Et surtout pas craindre l'insomnie.Heureusement que B?ru et Pinuche sont l? pour me tenir la chandelle par les deux bouts !
Cette histoire a commenc? tr?s bizarrement. Depuis une quinzaine, je me faisais tarter ? Li?ge, dans l'attente d'?ventuels espions qui devaient passer par l?. Pourtant, j'adore cette ville au charme provincial, mais franchement, quinze jours sans action… ?a me devient vite insupportable.Et puis un matin, alors que j'?tais encore dans ma chambre d'h?tel, mon attention a ?t? sollicit?e par un curieux ?clat lumineux. Je me suis approch? par le balcon de la chambre voisine, et l? j'ai vu le spectacle le plus insolite de ma vie. N'allez pas imaginer du gaulois…, du paillard…, du pomo… Pas du tout.Il y avait dans la pi?ce un brave monsieur occup? ? fourrer des fruits confits avec des…diamants !Quelques heures plus tard, je l'ai revu, le type.Mais je n'ai pas eu l'occasion de lui poser des questions, vu qu'il ?tait en train de tomber du sixi?me ?tage dans une cage d'ascenseur…
Quand j'?tais m?me et que ma bonne vieille F?licie m'emmenait en vacances ? la montagne, dans le Jura, j'adorais fureter du c?t? de la scierie. J'ai toujours aim? l'odeur du bois fra?chement coup? et le grincement plaintif des scies m?caniques mordant le sapin… Non, ne croyez pas que je cherche ? vous pondre de la Haute Litt?rature, ni que le bucolique (n?phr?tique) soit ? l'ordre du jour, car je vous jure que cette passion de mon enfance, je l'ai perdue… A tout jamais… Car pr?sentement, je me trouve li? sur une de ces scies qui faisaient mon admiration… Et c'est moi qui fais le rondin. La lame se trouve tr?s exactement ? 1 mm de mon buste et je ne dispose plus que d'un centi?me de seconde pour agir… C'est ce qui s'appelle avoir du pain sur la planche !
Vacances peinardes sur la C?te…Bo?te de nuit dans la pin?de…Une frangine de vingt berges dans mes bras…Et voila que ?a d?marre…Un ancien pote ? moi vient se faire rectifier ? mon nez et ? ma barbe…Un B?rurier beurr? qui se radine…Un nouveau meurtre…Finie ma belle tranquillit?…D?cid?ment, j'attire l'embrouille comme le sirop attire les gu?pes !
Ceux qui n'ont jamais vu un individu manger tour ? tour :… une semelle de chaussure, un crapaud vivant, une selle de v?lo, une corne ? poudre, une autre de chef de gare, un ?cureuil empaill? et un cadran solaire… n'ont jamais vu B?rurier dans le plus extraordinaire num?ro de boulimie de tous les temps !Ceux-l? ne peuvent pas non plus imaginer le fabuleux San-Antonio tout en haut d'une grande ?chelle, occupe ?… peigner la girafe !
Avez-vous d?j? vu un personnage ob?se, cradingue, vinasseux et violac?, en pantoufles, maillot de corps gris (mais qui fut blanc jadis), portant un pantalon de coutil rapi?c?, affubl? d'un v?ritable sombrero mexicain se pr?lasser dans les fauteuils du Boeing Paris-Tokyo ?Assur?ment non ! Pour se d?lecter d'une pareille situation, il faut avoir lu « Fleur de nave vinaigrette ».Au passage : savez-vous comment se traduit « Fleur de nave » en japonais ? « Bey-Rh?-Ry? » ! Rigoureusement authentique !Si vous ne me croyez pas, consultez votre judoka habituel.