Oeuvre fondatrice de la po?sie italienne, ?pop?e po?tique et m?taphysique, ce voyage initiatique menant ? la clart? divine, s'ouvre sur la travers?e des neuf cercles de l'Enfer, sondant ? la fois la symbolique chr?tienne et les recoins les plus funestes de l'?me humaine.
Tutoyant avec aisance, contre vents et mar?es des modes, une forme classique tr?s ma?tris?e, Michel Houellebecq met en sc?ne dans ses po?mes un quotidien tr?s contemporain et tr?s urbain. Ses vers nous parlent de lui, nous parlent de nous et acc?dent ? l'universel, installant ainsi leur auteur, comme un Villon de la modernit?, au rang des grands po?tes populaires.
« Ce n'est pas cela, (…) Il y a quelque chose qu'il faudrait faire, que je ne fais pas. On ne m'a pas appris. Cette ann?e, j'ai beaucoup vieilli. J'ai fum? huit mille cigarettes. (…) Il doit pourtant y avoir une fa?on de vivre ; quelque chose que je ne trouve pas dans les livres. (…) Je ne respecte pas l'homme ; cependant, je l'envie. »Dans ce « monde confus, homog?ne », Michel Houellebecq entame « un dialogue de haine ». Il narre l'humanit? compromise, la communication atrophi?e, la vanit? ravageuse des ?changes lib?raux – et t?moigne d'une abjecte impossibilit? ? vivre.Sa po?sie, implacable, consigne m?ticuleusement les stigmates de la la souffrance humaine. Avec une am?re violence, elle condamne, sans recours possible, tout espoir. Seules restent, ?trangement fertiles, l'ultime justesse et la g?n?rosit? d'une sensibilit? singuli?re.
Le cycle des Heures, commenc? avec les Heures claires (1896), poursuivi par les Heures d'apr?s-midi (1905) et clos avec les Heures du soir (1911) est con?u en dehors de toute pr?occupation d'?cole, avec le simple d?sir de conserver ? jamais la m?moire des instants les plus doux qu'il soit donn? de vivre ? des ?tres d'exceptionnelle bont?.